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Documentaires

« La Bataille de Washington II », chronique d’un combat sans merci.

« La Bataille de Washington II », chronique d’un combat sans merci.

« House of Cards » en vrai. Le 4 février 2020, au Congrès américain, entre hommages à un ado acquis à sa cause et à un soldat mort à Bagdad, Trump surjoue son discours sur l’état de l’Union. Dans son dos, Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, déchire ostensiblement le discours d’un président sous le coup d’une procédure de destitution à laquelle elle est loin d’être étrangère. Jacques Charmelot et François Chayé retracent les deux cents jours qui ont précédé ce psychodrame. Et, infographies ou interviews d’analystes à l’appui, débrouillent une histoire claire comme du jus de chique. La pièce, car c’en est une, débute par le scoop sur l’« Ukraine Gate » du journal « Politico » : dans la foulée du rapport du procureur Robert Mueller sur les soupçons d’ingérence russe dans la présidentielle de 2016 qui le disculpe sans l’exonérer totalement, Trump supprime une aide militaire à l’Ukraine, puis la redébloque en urgence. Etrange. Rage d’un président... acquitté grâce à un vote partisan Entrée en scène d’un lanceur d’alerte : il affirme que le chef de l’Etat aurait conditionné ladite aide à une enquête pour corruption contre son rival, Joe Biden et le fils de ce dernier, Hunter, lié au groupe gazier ukrainien Burisma. Autrement dit, qu’il a abusé de son pouvoir à des fins personnelles. Nancy Pelosi, vite rebaptisée par Trump « Nancy la folle », passe à l’offensive tandis que l’hôte de la Maison-Blanche s’en prend aux médias : « L’“Ukraine Gate” était une affaire facile à décrire en une minute sur les chaînes d’info », commente une journaliste. Investigations menées par la Chambre des représentants démocrate mais jugées au final par un Sénat en majorité républicain (autant dire que Trump pouvait dormir sur ses deux oreilles). Auditions publiques. Rage d’un président qui se met à sillonner le pays pour chauffer ses supporters à blanc. Le 5 février, le rideau tombe : le chef de l’Etat est acquitté grâce à un vote partisan. Si vous voulez saisir tout le sel des quatre mois à venir, ne manquez sous aucun prétexte ce documentaire très dense sur une affaire loin d’être vaine. Car, sur la route de Trump pour un second mandat, se dresse un certain… Joe Biden. Samedi 4 juillet à 21h sur Public Sénat. Documentaire de Jacques Charmelot et François Chayé (2020). 52 min. (Disponible en replay sur le site de Public Sénat).

"URANIUM APPAUVRI - UN TUEUR TRES PRESENTABLE

Les armes à l’uranium appauvri ont été la révélation des derniers conflits qui ont déstabilisé le monde : Irak, Bosnie, Afghanistan. Partout où ces armes ont été utilisées, elles ont fait la fierté des militaires. Elles sont technologiquement avancées, peu couteuses, et terriblement efficaces. Cinq pays dans le monde en produisent, les Etats Unis, la France, la Grande Bretagne, la Russie et la Chine. Mais ces armes magiques laissent un lourd héritage : pollution de la terre et de l’eau, cancers de tous genres, malformations génétiques. Bien après que le came soit revenu sur les champs de batailles, l’uranium appauvri tue encore, en masse, les civils que les guerres étaient censés libérés et sauver de la tyrannie. Grand public, citoyens de la planète, populations bombardées : que savons-nous vraiment des conséquences de l'utilisation de l'uranium appauvri ? Discours alarmiste d'une minorité écolo ou réel danger qui nous menace tous ? L'avis des scientifiques internationaux est-il unanime sur cette question ? Les lobbys nucléaire et militaro-industriel en minimisent et contestent les effets dévastateurs, ou bien les limitent aux zones de conflits. Face à eux, des scientifiques - parmi lesquels d'anciens responsables du Pentagone - affirment que les conséquences sanitaires et écologiques sont catastrophiques pour la santé des populations concernées et pour la planète toute entière. Ils assurent même que le risque d’une inexorable pollution de tout l'hémisphère nord par la dissémination de particules empoisonnées. Première en France, System TV pour F5 a mené une enquête rigoureuse, polémique autant que nécessaire, sur l’Uranium appauvri et ses conséquences. Ce documentaire confronte interviews sur le terrain et archives. François Chayé (réalisateur) et Jacques Charmelot (auteur) sont de ceux qui entendent utiliser micros et caméras pour interpeller la conscience individuelle et collective, témoigner de l'universel dans notre quotidien, en écoutant plusieurs sons de cloche. Ensemble, ils ont suivi les différents protagonistes afin d’apporter une meilleure compréhension de la situation et des enjeux liés à l'utilisation de l’UA. Résultat, un film qui pour ambition de permettre aux téléspectateurs de se forger leur propre opinion sur ce sujet.

LE KING'S COLLEGE EN MUSIQUES

Chaque documentaire de cette collection, dont le titre d’origine est Résonances, raconte l’histoire d’un lieu à partir des musiques qui y ont résonné et de celles qu’il a inspirées. Les films ne sont pas des récits historiques : ils s’efforcent de faire naître des émotions et des sensations. Ils mettent en évidence la magie du lieu, ses beautés et ses mystères architecturaux tout en évoquant ceux et celles qui y sont passés ainsi que son inscription dans l’histoire d’une ville ou d’un pays. Chaque documentaire s’appuie sur - une captation in situ dont la durée totale, à l’écran, est d’environ 20 minutes - des musiques enregistrées - une exploration des coins et recoins du lieu en question - des documents d’archives (peintures, gravures, photos…) - un commentaire off qui donne des repères historiques et artistiques. Les seuls personnages filmés sont les musiciens, essentiellement durant le concert. Le documentaire ne comporte donc pas d’interview de spécialistes, pas de séquences didactiques, pas de making off, pas de son extérieur, pas d’interventions d’un public quelconque. Même si la captation est celle d’un concert, les extraits insérés dans le film montrent le lien entre l’œuvre interprétée et le lieu où elle est jouée, et non le concert lui-même ou ses à-côtés. De courtes séquences au voisinage de ce lieu peuvent permettre de montrer son importance et son influence par rapport à son environnement. Le rythme est donné par la musique, par la circulation entre les documents d’archives et les prises de vue in situ, par un équilibre subtil entre mouvements de caméra pour décrire l’environnement et plans fixes pour laisser l’émotion musicale se développer.
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